mercredi 21 janvier 2009

Bart Zombson III


C'est mon frère, grâce lui sois rendu, qui m'a fait découvrir la série. J'avoue qu'au début l'apparence des personnages m'a un peu rebuté. Mais passé les a priori, je suis devenu accro ! Cette série, surtout les premières saisons, était une autre vision de l'Amérique. A l'époque, début des années 90, nous étions abreuvé des séries US toutes plus débiles les unes que les autres, baignant dans un conformisme de rigueur. Dans les Simpson (ou les Simpsons), l'image des Etats-Unis est fortement remise en question. Les personnages sont plus crétins, méchants et envieux les uns que les autres. Mise à part Lisa qui est la seule à être consciente de l'univers apocalyptique dans laquelle elle est imergée. C'est d'ailleurs drôle de voir que cette série connait un succès considérable alors qu'elle présente l'espèce humaine sous un angle peu flatteur.
Patron rapace, politiciens corrompus, flics débiles, immigrés stigmatisés, la société est emmurée dans son conformisme, son absolu certitude dans la véracité de ses valeurs. Ce qui les fait marcher, c'est justement la foi. Foi religieuse ou nationale, les habitants de Springfield sont tout à fait au clair avec ce qu'ils sont. C'est l'appartenance à la communauté qui les rends si arrogants et si forts (ainsi qu'une position géostratégique favorable). Dans les Simpson, la foule joue constamment un rôle de catalyseur, tout se règle dans le cercle public. L'intimité est bannie, les solitaires, les intellectuels sont des losers, les artistes des faire-valoir. Cette tendance de fond conduit la communauté à des comportements dénués de raison, pour peu qu'il y ait un sens. En tout cas il y a une motivation qui se trouve dans la domination. Les joutes verbales entre Homer et sa fille Lisa sont d'ailleurs éclairante. C'est la raison contre, à défaut de passion, l'absence d'écoute. Mais c'est Homer qui à les clefs de la bagnole et la télécommande, pourvu qu'elle ne soit trop éloignée du canapé. En fait dans les Simpsons, celui qui détient déjà le pouvoir à déjà gagné, alors, à quoi bon lutter et rigolons un bon coup !

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