mercredi 27 août 2008

Supertanker

jeudi 21 août 2008

Vroum !


Aujourd'hui c'est l'anniv de mon frère. 30 ans déjà ! Allez Vroum :)

mardi 19 août 2008

Why so serious ?


Je suis allé voir le nouveau Batman, The Dark Knight, un peu comme on va rendre visite à un malade à l'hôpital. Bien obligé d'y aller, vivement qu'on sorte. En fait, ce que je ne savais pas, c'est que effectivement j'allais voir un malade. Un film malade. Depuis les Burton, j'avais suivi de loin en loin la destinée de ce héros atypique dans l'univers des comics, voué à une destinée cinématographique bien piteuse.

Ici, le héros réinvestit le film, reconquiert son territoire géographique, moral, mental. Complètement ? Pas vraiment. C'est justement ce qui fait la beauté du film. La bataille qui oppose Batman à la pègre est une sorte d'équilibre qui rythme la vie de Gotham, il semble que cet équilibre entre le Bien et le Mal satisfasse tout le monde, tant sont identifiables le Blanc et le Noir. Puis un individu vient perturber ce jeu, rebattre les cartes, troubler l'équilibre admissible. C'est évidemment le Joker. Je ne dirais pas que Heath Ledger interprète un grand rôle, je dirais qu'il à crée un monstre authentique, une chose terrifiante sorti de quelque recoin de son cerveau, pour prendre sa place au panthéon des monstres du cinéma. Son origine est problématique, sa destinée troublante. Même Batman n'y comprend plus rien. Il est dépouillé de son statut, ne peut se réfugier derrière sa technologie ni sa force, parce qu'en fait, le Joker c'est son revers. C'est l'autre face de la pièce.

A ce point du film, le spectateur est fortement impliqué dans la détresse mentale de Batman et de tous les protagonistes. The Dark Knight est un film cérébral, ou l'enjeu est moins l'ordre et la morale, mais simplement de savoir qui on est et pourquoi on se bat. Dans un Gotham City très réaliste, noir -mais loin de la noiceur flamboyante de Burton- le héros se retourne sur son trajet et doute. Sa quête est vertueuse certes, mais sa trajectoire est chaotique. Alors oui, dans ce combat de l'ombre, il n'y aura jamais de victoire, jamais de fin, ni logique. Question: y'en a-t-il dans la guerre contre le terrorisme ?