Je suis un inconditionnel de la série Bob l'Eponge (hé ouais !). Passé l'étrangeté, le sentiment de confusion qui peut détourner des épisodes dans les premiers temps, cette série fait partie des meilleurs créations de l'industrie du cartoon hollywoodienne produites ces dernières années. Malgré le côté verbeux de Bob, les gags sont fondés sur le visuel, dans la ligne direct des cartoons US. Je passe sur la galerie de personnages tous plus timbrés les uns que les autres, jusqu'aux anonymes, les "poissons" qui peuplent Bikini Bottom. A ce titre merci aux acteurs français qui doublent les épisodes. Comme souvent ces gens font un travail extraordinaire dans la caractérisation des personnages.
Mais c'est par son aspect visuel que la série est vraiment captivante. Les lignes sont très coulées, les volumes rendus par le trait, dans la droite ligne des théories du "style cartoon" établies dans l'Age d'or du cartoon. Toutefois le dessin hérite d'influences picturales variées et de l'art graphique de la rue. Le personnage de Patrick fait penser à un graph tant il est dessiné d'une seule coulée, dans un geste ample, généreux et énergique. Lui manque un cerveau, mais c'est une étoile de mer après tout ! Bob l'Eponge assume totalement le côté trash culture dans lequel baigne ses protagonistes.
Après quoi court Bob l'Eponge ? Chaque épisode met en scène Bob à la recherche du bonheur. Ce n'est pas nouveau, après tout toutes les histoires montrent des caractères qui affrontent le monde dans une quête dont ils sont à peu près conscients. Si Bob est un anti-héros, il est bien le produit d'une société ou la décontraction, les névroses, la course et l'arrêt sont mélés. Les scènes importantes sont toujours construites sur ce schéma : accélération constante de l'action et du rythme et arrêt de l'action sur un plan fixe, un dessin très fouillé ou le côté trash, "ugly", s'exprime dans tout son potentiel. Vous pouvez voir des dessins de Vincent Waller, un des dessinateur de la série ici : incoherent-thought.blogspot.com.
Alors quoi ? Bob l'Eponge, même si il s'en sort toujours à la fin, n'a jamais résolu sa soif de désirs, et de vivre malgré tout sans être contre tout. Il s'en tire en se faisant une raison et en trouvant dans la décontraction les ressources pour ne pas couler. Sans philosopher mais un peu quand même, la décontraction, le cool est un comportement très usité dans les cultures trashs, qui sont et restent des contre cultures. Parce que tant que le mouvement est là, surgit toujours quelque chose de l'apathie.
mercredi 9 septembre 2009
Bob l'éééééééponge !
Libellés :
bob l'éponge,
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